Il est l’auteur de plusieurs best-sellers dont par exemple, »Comment transformer vos idées en entreprise ? » et »Comment prospecter sans se faire rejeter ? ».
Ancien vendeur et commercial devenu Coach Motivateur, Entraîneur d’Excellence, Roméo Chouaké nous raconte dans une interview avec Alphonse AFFO, comment il s’est reconverti dans un métier qui le comble après plusieurs rejets et comment financer sa propre entreprise avec succès.
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Lorsque vous voulez évoluer dans un domaine, vous devez aller à la rencontre des gens qui ont fait le chemin avant vous et vous inspirer de leur parcours ainsi que de leur expérience.
C’est dans ce contexte que je reçois pour vous Romeo Chouaké à qui je laisse le soin de se présenter. Bonsoir Roméo
Bonsoir et merci pour cette opportunité ! Je suis Roméo Chouaké et je suis à l’origine de la Motivathèque Canada, une entreprise qui rayonne dans au moins 8 pays physiquement et dans le monde entier sur la toile. Entraîneur d’excellence pourquoi ?
Parce que j’ai compris que l’entraînement à la réussite commence par un entraîneur qui réussit, alors cela me met la pression d’être exigeant pour réussir afin de montrer le chemin de la réussite aux autres.
Voilà le vrai leadership! Vous entraînez donc les gens sur la base d’expériences et d’exemples?
Exactement, je ne parle jamais d’un sujet que je n’ai pas vécu moi-même. Donc, lorsque je parle de comment prospecter sans se faire rejeter, c’est parce que j’ai été beaucoup rejeté en tant que vendeur ; j’ai eu beaucoup de rejets que j’ai convertis en opportunités. Et plus tard, je me suis rendu compte que ça pouvait devenir un enseignement pour les autres.
Tout ce que j’ai écrit et tous les sujets que j’évoque me sont inspirés par les épreuves que j’ai traversées et qui sont devenues des expériences.
Vous êtes en train de nous dire que si aujourd’hui vous êtes devenu entraîneur d’excellence, c’est parce que vous avez traversé des situations difficiles que vous avez d’abord vous-même surpassées?
Dites-nous: comment devient-on entraîneur d’excellence ?
Alors premièrement, je m’étais rendu compte, il y a quelques années, que l’excellence se vend même en période de crise, et je me suis dit autant que faire quelque chose, autant la porter au niveau de l’excellence.
L’excellence c’est le superlatif de ce qui est bien, l’excellence c’est le meilleur du meilleur, et vous savez que quand vous arrivez dans la classe des gens qui sont bien, ils sont exigeants et si vous faites dans la médiocrité ou la moyenne vous n’allez pas attirer leur attention.
Tout à fait
Vous allez remarquer que même quand il y a la crise, il y a des gens qui sont toujours prospères et c’est ce marché qu’il faut viser. Je me suis dit que pour faire ce métier, il fallait que j’attire l’attention des décideurs, des leaders, des élites et des gens qui sont en première classe.
Ce sont eux que je dois rencontrer, d’où l’importance de l’excellence. Mais cette excellence une fois acquise, je peux l’amener au niveau des classes populaires pour les faire monter, pour les entraîner à monter avec moi, parce que cela a été difficile pour moi de m’en sortir et d’en arriver au niveau où je me trouve actuellement.
Je vais l’expliquer de façon dramatique, caricaturale, théâtrale ; comme la plupart des jeunes, je viens du mauvais côté de la ville et la migration du mauvais côté de la ville vers le bon côté de la ville n’est pas géographique mais mentale.
Il ne s’agit pas de quitter mon quartier populaire pour venir dans le centre des affaires à pied ou par un moyen de locomotion pour dire que j’ai quitté un côté de la ville pour l’autre côté. C’est une migration qui se fait d’abord depuis l’intérieur.
Oui, parce que, sinon, je serais perdu complètement. Lorsque j’arrive dans un palace en ville, je peux être perdu totalement, c’est-à-dire que les gens peuvent voir mon attitude, mes habitudes, mon comportement et savoir que je n’appartiens pas à ce milieu.
Il faut que j’aille faire un travail intense et immense pour cultiver le type de posture qui se pratique dans ce type de milieu afin que même si je rentre dormir dans un dortoir le soir, que j’ai les bonnes habitudes dans le milieu de ceux-là qui comptent et que je veux atteindre.
Ok je vois, C’est donc pour cela que vous dites dans l’un de vos livres je crois, que le mental est fondamental?
Exactement !
Merci beaucoup. Il y a un sujet qui tient à cœur à moi, à ceux qui nous suivent et à vous aussi je crois. C’est la question de financement de l’entreprise. Monsieur Roméo, souvent il y a beaucoup qui se vantent du fait qu’on peut se lancer à zéro franc et avoir une entreprise. Quel est votre avis sur la question? Est-ce qu’on peut entreprendre avec 0 francs ?
Ma réponse est « non ! » sans ambages. Non et non ! Je suis entrepreneur depuis 20 ans et croyez-moi, le manque d’argent est suicidaire en entreprise.
Le problème que j’ai avec ces formations qui incitent les gens à se lancer en affaire sans argent, c’est que cela vous installe dans une psychologie qui rejette l’argent, c’est très dangereux.
Oui, vous êtes inconsciemment en train de cultiver une pensée qui ne voudrait que l’argent, ce n’est pas ça qui compte. Tout à l’heure je vous disais qu’il faut effectuer une migration psycho-socio-économique pour partir du dortoir populaire pour les palaces qu’il y a en ville.
Mais, voyez-vous, même si vous marchez de chez vous à cet endroit, vous avez besoin ne serait-ce que d’un investissement minimum pour bien vous présenter.
Tout à fait !
Comment est-ce que vous allez attirer l’attention des gens qui ont des moyens si vous donnez l’impression d’être un mendiant ? C’est de ça qu’il est question, les riches se méfient des pauvres à cause de la mendicité. Le seul moyen de convaincre un riche, c’est de vous parer des atouts qui font qu’à première vue, il ne décèle pas que vous êtes dans la mendicité.
Donc, ce n’est pas possible de se lancer en affaires et en entreprises avec 0 francs. Mais vous pouvez trouver des gens qui ont l’argent et si vous êtes imaginatif, créatif et futé, les gens viendront avec leur argent et vous allez faire des affaires.
Autrement, il est impossible de construire une entreprise avec 0 franc. Je vous en prie, citez-moi l’exemple d’une entreprise connue de tous qui s’est lancée sans argent. Moi, je n’en connais pas.
Mais tout à l’heure, vous étiez entrain de dire que même si je n’ai pas de l’argent, par le fait que je sois imaginatif, créatif et futé, j’ai la possibilité de m’approcher des gens qui ont les moyens.
Je n’ai pas besoin de l’argent avant d’aller rencontrer ceux-là. Ou bien cela rejoint le fait que pour qu’ils puissent m’accepter, il me faut un minimum au niveau de mon physique.
Exactement ! Je vais vous raconter l’histoire de Don KING.
Don KING, c’est le monsieur qui a popularisé la boxe. Les grands combats Taeson, Rollyfield, Boston Douglas, c’est Don KING ; Los Angeles, Tokyo, Don KING. Même le combat Mohamed ALI, Don KING.
Mais Don KING, c’était un prisonnier ; quand il est sorti de prison, sa jeune sœur l’a recueilli chez elle et la première chose qu’il a demandée à sa sœur, c’est : « Fais tout pour que je puisse me vêtir dans un costume cher, avec des chaussures coûteuses, avec une montre qui vaut de l’or afin que j’aille rencontrer des gens qui ont des moyens pour qu’ils investissent dans mon idée, mon idée qui consiste à organiser des grands combats de boxe en événementiel. »
Et il a réussi. S’il était allé voir des gens pour vendre de la misère, les gens lui auraient toute suite montrer la porte de sortie.
Je vous dis que c’est impossible de créer une entreprise sans argent parce que tout coûte de l’argent. Pour soigner votre apparence, vous avez besoin d’argent. Vos études et formatons ont coûté de l’argent, plus d’argent même que ce dont vous avez besoin pour lancer des affaires.
Alors pourquoi vous ne pouvez pas mobiliser un pourcentage des revenus de l’investissement de vos études pour vous lancer en affaires ?
Tout coûte de l’argent, même à la maternité, pour que vous puissiez naître, on a dû payer non ? Alors si ce sont des affaires que vous pensez pouvoir faire sans argent, c’est impossible. Pour imprimer un simple prospectus pour vous faire remarquer, il faut de l’argent.
Même pour créer une page Facebook et faire la promotion de votre idée ou entreprise, il faut payer la connexion Internet. Alors, sachez que démarrer à zéro franc n’est pas envisageable.
D’ailleurs, si c’était le cas depuis quelques années que les gens disent qu’il faut faire des affaires sans argent, je crois que j’aurais eu des gens qui en témoignent avec des exemples palpables.
Tout ça pour dire qu’on part toujours d’un minimum.
Le fruit ressemble à la semence, si vous croyez que c’est sans argent que vous allez développer une entreprise, je suis sûr que les résultats seront également sans argent.
C’est très intéressant. Dites-nous comment mobilise-t-on les fonds pour se lancer et développer son business ? Puisque votre réponse est catégoriquement non pour ce qui est de démarrer à zéro franc, pourriez-vous nous donner ne serait-ce que deux ou trois astuces pour lever des fonds?
Vous savez, le premier rôle du chef d’entreprise, c’est de lever des fonds et il y a plusieurs façon de le faire. On peut lever des fonds en famille, ça s’appelle love money ; c’est-à-dire que si j’ai besoin de 2000 $ et que je connais 20 personnes, chacun me donne 100 dollars et cela me fera un capital à investir. Cela se fait et c’est un emprunt à rembourser.
Les états le font, les entreprises le font, les gouvernements le font et qui êtes-vous pour ne pas le faire ? Même lorsqu’un pays veut réaliser un projet, il va emprunter de l’argent pour le faire et rembourser par la suite.
Réunissez vos oncles, vos tantes, vos cousins, vos cousines, vos nièces, vos parents, vos voisins et dites-leur : « Je commence une affaire, croyez en moi, mettez cet agent en jeu, je vais vous rembourser ; je pourrai échouer mais j’aurai essayé, et si je réussis on se partagera les bénéfices.
Sachez que si vous avez la mentalité de l’argent vous allez attirer de l’argent, mais si vous commencez par la pénurie de l’argent, si vous commencez en sacralisant le fait que l’argent n’est rien et que ça ne compte pas, que même sans argent on peut réussir, je vous garantis que tout ce que vous allez en tirer c’est la pauvreté.
Ce que vous devez faire parmi les astuces pour lever des fonds, c’est d’abord love money, l’argent de la famille et des amis.
Deuxième astuce : Vendez quelque chose. Je connais des gens qui ont deux téléphones portables, vendez-en un ; des gens qui ont un ordinateur portable et l’ordinateur fixe, vendez le portable ou vendez l’autre. Vendez votre lit ; vendez votre téléviseur écran plat, ça ne vous sert à rien actuellement. Soyez prêt à vous passer de tout ça.
Vous avez des articles que les gens pourraient racheter, vendez-les pour que vous puissiez remplir votre caisse et avoir un budget. Ce budget qui vous permettra ne serait-ce que de bien vous présenter parce que je vous assure qu’à l’entrée de votre avenir, on a écrit sur la porte tenue et billets exigés.
Ça, ce sont de riches conseils, de la sagesse.
Merci. Regardez comment vous êtes bien habillé aujourd’hui, mais ce n’est pas parce que vous le voulez, c’est parce que vous incarnez une carrière et cette carrière vous impose une posture. Et le marché achète d’abord l’image avant de savoir qu’est-ce que vous avez à proposer.
Les jeunes ne savent pas cela, ils pensent qu’il faut juste avoir un bon projet. Non ! Les projets, les bons projets, il y en a des milliards. Je vous assure que pendant qu’on parle maintenant, l’idée que j’ai, plein de gens ont la même idée. Ce qui fera la différence entre nous, ce sont les moyens que chacun mettra pour la concrétisation de ce projet.
Donc, je dis l’argent de la famille et l’argent des amis, c’est le premier point. Le deuxième point, c’est de vendre quelque chose, allez dans votre garde-robe, vendez 5 chemises sur 10, vendez vos chaussures, vendez votre armoire, vendez quelque chose, séparez-vous d’un truc et ayez de l’argent pour commencer votre business.
Troisième astuce, faites de l’intermédiation. Allez au marché rencontrer des commerçants qui ont des articles à vendre. Proposez-leur d’être vendeur pour gagner des commissions. C’est-à-dire que, par exemple, vous vendez un téléphone portable et vous gagnez 20 % de commission. 20 % de commission sur 100 téléphones, ça fait 2000 %.
Beaucoup n’aiment pas la vente alors que ça fait partie du processus, et ce que moi j’aime dans le processus de la vente ce sont les échecs. Car chaque rejet, chaque échec que vous rencontrez vous permet, lorsque vous allez rencontrer après des difficultés dans votre business, de les surpasser et d’avancer.
La vente à elle seule regroupe toutes les aptitudes dont un entrepreneur a besoin pour réussir. Si un entrepreneur me dit qu’il n’aime pas la vente, ça veut dire qu’il doit abandonner son idée d’entreprendre parce que l’entrepreneuriat ce n’est pas de l’opportunisme.
C’est-à-dire que monsieur Alphonse AFFO, son oncle a été nommé directeur et lui dit : « Viens me livrer des rames de papier au bureau ! » Cela, ce n’est pas de l’entrepreneuriat. L’entrepreneuriat demande de l’investissement, des aptitudes, de la ténacité et surtout savoir vendre ou se vendre.
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Voilà de riches conseils pour réunir le minimum qu’il faut pour se lancer dans un business. Alors Romeo, nous allons vers la fin de cet entretien et il y a un élément qui me tient beaucoup à cœur.
Les gens ont un rêve, ils mobilisent les fonds ils se lancent mais dès qu’ils rencontrent une première, une deuxième une troisième difficulté beaucoup abandonnent. Quel conseil ou astuce avez-vous pour eux?
Vous savez, il y a un principe spirituel qui veut que si vous voulez quelque chose en abondance, donnez cette chose à ceux qui en ont besoin. Je ne sais pas si je me fais comprendre, si vous voulez quelque chose en abondance, donnez la même chose à des gens qui en ont besoin.
Il y a quelqu’un qui stressait et il l’a dit à son psychologue. Ce dernier lui a répondu qu’il n’a pas le remède contre son stress mais qu’il peut trouver le remède en lui-même en allant déstresser quelqu’un qui est stressé à chaque fois qu’il sent son stress.
Vous voyez ? Alors, si vous êtes démotivé constamment, ça veut dire que vous, vous êtes avare, cupide. En fait, les gens comme vous n’ont pas droit d’exister dans le monde des affaires parce que la seule façon de rester motivé, c’est de trouver quelques gens que vous motiver souvent.
On doit juste trouver des gens auxquels on apporte de la joie ?
Oui, de la joie et de la motivation ! Prenez votre téléphone, appelez quelqu’un qui est dans le besoin pour lui remonter le moral, le motivé et lui donner envie de continuer le combat. Motivez les gens, donnez-leur de l’enthousiasme, ils recevront ce que vous avez donné et ce que vous avez donné se multiplie.
Les gens ne savent pas que, c’est une loi spirituelle ; ce qu’on donne se multiplie tandis que ce qu’on garde diminue. Ne sous-estimez pas ce que la reconnaissance, la bénédiction et les bonnes ondes des autres peuvent vous apporter. Et en essayant de trouver les mots pour motiver quelqu’un d’autre, vous allez vous remotiver vous-même.
Souvenez-vous, ce sont les équipes qui gagnent aujourd’hui, les joueurs solitaires ne gagnent plus.
Tout ça, ce sont des principes spirituels comme vous l’avez dit tout à l’heure et de grands secrets, je crois que tous ceux qui sont en train de nous suivre doivent pouvoir en profiter pour avancer pour évoluer dans leur vie.
Merci Roméo pour votre disponibilité et votre partage. Nous allons revenir à vous certainement dans de nouveaux entretiens.
Merci à ceux qui nous suivent et n’oubliez pas la seule chose qui puisse vous permettre d’en profiter de façon durable c’est de partager l’information autour de vous parce que comme il l’a dit tout à l’heure cela peut également vous permettre de multiplier votre potentiel, de multiplier votre capacité à aller de l’avant.
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Merci Romeo à la prochaine pour une nouvelle vidéo.!
